
Jérémie et Julie Izarn
« On est des aubergistes, on aime accueillir les gens »
La Tour des SensDepuis la terrasse de leur restaurant, perché à une centaine de mètres au-dessus de Tencin, la vue sur la Dent de Crolles est spectaculaire. « On a donné une partie de notre âme pour cet endroit, racontent Jérémie et Julie Izarn. On ne veut plus bouger d’ici ! »
On les comprend. Au milieu d’un grand parc arboré, leur établissement ressemble à une grande maison de famille, sans chichi. Des tables en bois massif, « sans nappe » (Jérémie y tient !), des tableaux créés par sa maman, quelques jolies branches d’arbres séchées, voilà pour le décor.
De l'art d'innover
Gastro mais pas guindé
« Ce n’est pas parce qu’on est estampillé « gastro » qu’il faut être guindés. Je déteste les prix excessifs, on veut rester un restaurant accessible, à taille humaine. Je valorise des produits simples, locaux. On veut aussi donner envie à nos douze salariés de rester, les conditions de travail sont bonnes. On a fait le choix d’être à l’équilibre et on milite pour ne pas être chichiteux, éviter les artifices. »
Résultat : une clientèle locale à 90%, et 40 couverts occupés la plupart du temps par des familles, des voisins, des curieux venus d’Isère ou de Savoie.

Le tandem

Top chef
Isérois de cœur
Les amateurs d’émissions culinaires connaissent bien cet Isérois de cœur, fasciné par les paysages du Grésivaudan : en avril 2017, Jérémie Izarn remportait le titre de Top Chef. « C’était de la folie, il fallait réserver plus de 8 mois à l’avance ! Aujourd’hui on a retrouvé un rythme plus « normal » et il est possible de réserver d’une semaine sur l’autre. »
Côté cuisine, à quoi faut-il s’attendre ? « La carte change toutes les semaines, c’est dame nature qui décide », s’amuse Jérémie. Des produits frais et de saison, cela va de soi. Trois menus, un par budget.


Sublimer le produit
S’il reconnaît ne pas être un « locavore », Jérémie se fournit tout de même en proximité (au plus loin, la Drôme provençale). Il affectionne particulièrement les poissons d’eau douce, notamment chez le pisciculteur Charles Murgat, à la Côte-Saint-André. La carte des vins, quant à elle, se tourne de plus en plus vers l’Isère, dont les producteurs ont réalisé selon Jérémie « un travail énorme » ces dernières années.
Ouvert à toutes les expérimentations à partir de produits simples, il laisse une grande latitude à son équipe pour proposer, innover, surprendre.