La visite commence par la Porterie et la Grande Cour qui forment l'entrée grandiose dans l'abbaye de Saint-Antoine. Le visiteur a un petit aperçu de la grandeur de l'Ordre hospitalier de Saint-Antoine par les bâtiments conventuels qui l'entourent. La visite se poursuit sur le parvis de l'église où la façade occidentale s'impose dans sa majesté et sa monumentalité. Qui était saint Antoine l’Égyptien ? Pourquoi ses reliques sont-elles dans ce petit village du Dauphiné ?

A l'arrivée des reliques vers l'an 1070 s'ajoute l'apparition de la maladie appelée "mal des ardents" ou "feu de saint Antoine" que seul saint Antoine l’Égyptien est capable de guérir. Les pèlerins et malades affluent de l'Europe entière dans ce bourg du Dauphiné pour y être soignés ou priés le saint de les protéger de la maladie. 3 églises successives sont construites, la dernière étant celle aujourd'hui visitée. L'architecture étonne le visiteur d'autrefois et d'aujourd'hui par ses dimensions et sa monumentalité, en intérieur comme en extérieur.

Deux ordres religieux s'affrontent ici : les Bénédictins et les futurs Antonins. Leur conflit façonne le village, l'église et l'abbaye. Au fil des années, les futurs Antonins passent d'un petit hôpital dans le village de Saint-Antoine à une myriade d'hôpitaux et d'établissements dans l'Europe entière. Leur ascension est brutalement interrompue par les Guerres de Religion qui laissent une abbaye en ruines. Abbaye qui renaîtra de ses cendres grâce aux reliques de saint Antoine sauvée du conflit et toujours visible par les visiteurs d'aujourd'hui.

La visite se termine par le Trésor et ses mystères. Les reliques des saints martyrs côtoient les outils de chirurgie et les livres de chœur. Les vêtements liturgiques attendent d'être contemplés dans leur magnifique chapier, un meuble rare et surprenant par sa forme. Enfin, que ne serait le Trésor sans les calices, ostensoirs et autres objets du culte ?

Saint-Antoine et ses trésors n'attendent que d'être découverts !